SOMMAIRE


Introduction

Visite du Mont Valérien

Participants

Le général Leclerc et la 2eme D.B.

Carte des mouvements de troupes dans l'Essone

le Général Leclerc

La deuxième Divisioin Blindée

La libération de Verrières-le-Buisson

La libération de Massy

La libération de Vauhallan

Quelques figures de la Resistance locale

Les groupes de Verrières

Robert Vizet

Georges Dudal

Honoré d'Estienne d'Orves

David Régnier

Louis Moreau

La famille Jean

Témoignages membres de l'IMCM

Souvenirs des francais libres dans Massy

La maison de la section du PCF

Hommages divers: Squares et parvis, rues, monuments aux morts

Remerciements - Bibliographie



Visite de la maison de la section du PCF de Massy

Le Parti Communiste Français a été interdit en 1939, il est donc devenu clandestin à partir de cette époque. Sous l’occupation, ses dirigeants ont été dans l’obligation de se cacher dans toute la banlieue et en particulier en Seine-et-Oise, dont Massy faisait partie. Ils donnaient des réunions clandestines dans plusieurs lieux pour ne pas se faire repérer et souvent se réunissaient à Massy, dans deux maisons situées rue du Château. Ces maisons qui servaient également d’imprimerie clandestine et de dépôts d’armes pour la résistance existent toujours, elles se situent dans le quartier des Graviers, nous avons visité l’une d’entre elles. Actuellement, elles sont entourées de maisons mais à l’époque, elles étaient relativement isolées et leurs jardins donnaient sur des jardins ouvriers, c’est pourquoi elles avaient été choisies car les résistants communistes qui s’y réunissaient pouvaient facilement s’enfuir. La maison que nous avons visitée appartenait à Baptiste Gallapont, militant au PCF et syndicaliste d’avant-guerre. Les résistants se réunissaient principalement dans un cabanon dans le jardin comme la présence d’une cheminée dans celui-ci nous le montre, Jacques Duclos, Secrétaire Général du PCF de l’époque y fut arrêté en 1942 par la Police Française.
Cette maison appartient actuellement à la section du PCF de Massy, dont le responsable est conseiller municipal, Jean-Pierre Paint, nous en a conté l’histoire, il était accompagné de Michelle Derys, elle aussi conseillère municipale de Massy.




La « planque de réserve » de Massy

Au début 1943, avec l'envoi de Fernand Grenier à Londres et les relations entre De Gaulle et Staline toujours au beau fixe, la situation était mûre pour un rapprochement significatif. Jean Jérome, qui avait grandement contribué au développement du Front National passa la main à sort camarade Villon. […] Avant la conclusion c l'accord qui précéda la constitution du CNR, il y eut une rencontre entre Tillon, Villon et Jean Jérome pour présenter les FTP comme la branche armée du Front National. La rencontre est rapportée à la fois par chacun des trois participants :
-Tillon :
« A présent que les cadres FTP s'étaient formés par milliers, nous étions en mesure de recevoir dans nos rangs une masse de travailleurs réfractaires au STO. Mais nous pouvions également demander au Front National, constitué en juin 42 et ouvert à tous les patriotes, qu'il aide aussi les FTP à se battre et à recruter dans ses rangs. C’est pour l’obtenir que j'avais rencontré prés de Massy, dans une planque de réserve du CMN le responsable du PC pour le Front National Villon » […]
-Villon :
« Je me suis rendu un soir à Massy-Palaiseau. Charles Tillon m’attendait près de la gare et nous avons discuté toute la soirée. Jean Jérome était également présent. Je n’ai vu Tillon que cette fois-là » […]
-Jean Jerome
« Quelques semaines avant mon arrestation, je passai avec Pierre Villon une nuit dans le pavillon de Charles Tillon, à Palaiseau. {Faute de place, nous partageâmes le même lit.) L’objet de cette rencontre était de coordonner notre action dans le cadre du Front National… » Bien que ceci n'ait qu'une importance régionale tout à fait secondaire, il apparaît une légère confusion quant à l’emplacement exact de cette rencontre A croire Jean Jérome, il s'agirait du 257, rue de Paris, mais pourquoi Tillon, qui connaît bien les lieux, parle-t-il d'une « planque de réserve » à Massy ?
Emmanuel de Chambost,
La direction du PCF dans la clandestinité (1941-1944)
sous-titré Les cyclistes du Hurepoix
Edition L’Harmattan, 1997 - Pages 230-231


Conclusion



Le PCF possède bien une maison à Massy. Ce pavillon avait la même configuration que les autres planques de direction du PCF dans le Hurepoix : proximité d’une gare, ici celle de Massy-Palaiseau, maison tranquille avec un jardin à l’arrière communiquant avec d’autres jardins. Il est donc vraisemblable que cette maison ait servi de planque de réserve. La rencontre du printemps 1943 racontée par Tillon, Villon et Jérome selon les témoignages recueillis par E. de Chambost a sans doute eu lieu dans cette maison. Il est également probable quelques autres réunions clandestines, dont certaines avec Jacques Duclos, aient eu lieu dans cette planque massicoise. Mais, bien que plusieurs de leurs agents de liaison aient été arrêtés et torturés, aucun n’a parlé. La police allemande n’a jamais pu localiser la direction du PCF et Duclos n’a jamais été arrêté pendant la guerre. F. Noel