SOMMAIRE


Introduction

Visite du Mont Valérien

Participants

Le général Leclerc et la 2eme D.B.

Carte des mouvements de troupes dans l'Essone

le Général Leclerc

La deuxième Divisioin Blindée

La libération de Verrières-le-Buisson

La libération de Massy

La libération de Vauhallan

Quelques figures de la Resistance locale

Les groupes de Verrières

Robert Vizet

Georges Dudal

Honoré d'Estienne d'Orves

David Régnier

Louis Moreau

La famille Jean

Témoignages membres de l'IMCM

Souvenirs des francais libres dans Massy

La maison de la section du PCF

Hommages divers: Squares et parvis, rues, monuments aux morts

Remerciements - Bibliographie





























































La famille JEAN

Le témoignage de Philippe JEAN Philippe Jean est né en 1934 dans une famille d’ouvriers qui habitait en région parisienne, à Clichy. Son père travaillait dans la TCRP et sa mère dans une entreprise de bobinage. Rien ne les prédisposait à agir activement dans la Résistance. Mais ses parents étaient communistes et aimaient leur pays, donc ils se sont engagés dans la résistance.

Le rôle du père dans celle-ci fût de distribuer des tracts, et sa mère hébergea Gabriel Péri pendant 3 mois. Le père fût arrêté par la police française alors que Philippe avait 8 ans et sa sœur 3 semaines. Il fut torturé afin d’obtenir des informations mais il ne révéla rien. La mère ne fût pas arrêtée. Cette dernière et les enfants restèrent libres jusqu’à la Libération et firent toutes les prisons pour distribuer des colis aux membres de la famille emprisonnés.

Maurice Guérin, son oncle, faisait partie des premiers groupes des FTPF (Franc Tireurs et Partisans Français) du Front National pour l’indépendance de la France en mai 1941. Il futt arrêté par la gestapo et fusillé en mars 1942.

Philippe Jean n’a que peu de souvenirs personnels précis de cette période. Mais il a rassemblé des documents concernant sa famille et a eu la gentillesse d’en communiquer les plus importants.

Souvenir et documents recueillis le 29 mars 2004.

Gabriel Péri à Clichy en 1940

Trois mois d'une vie clandestine

Gabriel Péri, une des plus grandes signatures que l'Humanité ait eues. Une figure hors du commun. Un militant, un dirigeant, un parlementaire communiste dont la vie droite s'est finie, voici quarante ans, dans l'héroïsme du combat pour la France, face au peloton d'exécution nazi au Mont Valérien. Voici de lui une autre image, insolite, humaine, poignante, si proche. Celle qu'en trace pour l'Humanité une autre communiste d'extrême modestie, Marthe Jean.

" Roger Guérin, mon frère, et sa femme Rose, qui étaient déjà dans la clandestinité, avaient installé une ronéo chez moi. Ils m'avaient dit : " Marthe, comme tu es toute la journée à l'usine, Rose sera au calme pour taper les stencils dans ta chambre. Avec le matelas, ça ne fera pas de bruit. ". Je rentre du travail un vendredi soir, je les trouve qui redescendent la machine. Avec Roger, il y avait Foccardi, celui qui plus tard allait faire sauter les pylônes de Sainte-Assise, et Jean Baillet, d'Argenteuil. J'ai pensé que c'était un sacré culot parce qu'il faisait encore jour : on était en juillet. Le 19 ou le 20 juillet 1940. Mon frère me dit: " Maintenant, Marthe, tu ne bouges pas de là, parce qu'on va t'amener un nourrisson. " […]. Deux heures plus tard, j'entends qu'on m'appelle dans la cour : "Marthe, hou hou, nous voilà ! " C'était une femme qui accompagnait un homme. Comme bagage, il avait tout juste un petit sac, une sorte de serviette. Quand ils sont montés, je l'ai tout de suite reconnu. […] Je me suis exclamée en le regardant : " Gabriel Péri ! " " Oh, il ne faut pas dire ça ! C'est défendu, hein ! "

Marthe Jean fait ensuite le récit très détaillé de ces trois mois de 1940 où elle a hébergé Gabriel Péri chez elle, au 36 de la rue Henri Barbusse à Clichy. Les souvenirs de Marthe ont été recueillis par Robert Lochène qui a rédigé un article s'étalant sur cinq colonnes . dans un numéro de l'Humanité de 1980. Il nous a été remis par le fils de Marthe.




Maurice Guérin

Maurice Guérin est né le 29 septembre 1914 à Tessancourt-sur-Aubette dans les Yvelines, il est le 7ème enfant de la famille sur 10.

Il fréquente l'école communale et à la fin de sa scolarité il entre comme apprenti menuisier à Meulan.

Il quitte Tessancourt en 1931 pour aller travailler avec son frère Robert à Melun comme poseur de voies ferrées. Il est cheminot.

Il s'inscrit en 1931 au syndicat CGTU et adhère en 1936 au Parti Communiste.

Il entre dans la Résistance dès septembre 1940 et est en octobre 1940, intégré dans les corps troncs de sabotages (Organisation Spéciale) : destructions de lignes téléphoniques, sabotages de voies ferrées, diffusion de tracts. Il fait partie des premiers groupes des FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français) du Front national pour l'indépendance de la France, en mai 1941.

Il est arrêté par la gestapo de Melun le 1er octobre 1941, rue du Mouton à Livry-sur-Seine (Seine et Marne), avec le groupe MESSENCE composé de 10 membres.

Jugés par le tribunal militaire allemand de Melun le 29 novembre 1941 pour intelligence avec l'ennemi : 8 seront fusillés en Seine et Marne ; 1 sera déporté en camp de concentration en Allemagne ; Maurice Guérin sera fusillé le 31 mars 1942 au Mont Valérien.

D'après son neveu, Philippe Jean